Salut les Playinggolfers!
6 ans de patience… 6 ans pour venir gagner l’un des plus beaux tournois de l’année sur le parcours sûrement le plus difficile de la saison, hors majeurs bien sûr. Soren Kjeldsen a été fort et à l’image de cette longue attente de plus de 2200 jours, il a su être patient !
À l’attaque du dernier tour, il possédait 2 coups d’avance grâce notamment à une qualité de mise en jeu et de petit jeu bien au-dessus des autres… Festival de solidité en dessous de 3m, des chips impressionnants et très différents pour sauver ses pars, il était sincèrement et logiquement dans ces conditions un leader mérité.
Mais le dernier tour fut un enfer pour le Danois ! 76 (+5) en commençant par 2 vilains bogeys et un aller en +4 qui contribuait à le voir reculer au classement et se faire rejoindre par d’autres joueurs plus solides sur ce dernier tour. Un putting aux oubliettes (33 putts avec 2 fois 3 putts) et un chipping en perdition avec 23% de moins de chip/putt par rapport aux trois autres tours…
Évidemment le vent extrêmement fort a contribué énormément à perturber le petit jeu des joueurs. Et qui plus est, quand il souffle par rafales (75km/h) et lorsqu’après avoir contacté votre balle, une bourrasque se met à souffler violemment pour ou dévier votre putt du trou, ou le freiner, ou encore accélérer le vol de votre chip. Si encore le vent avait été régulier, il aurait pu permettre aux joueurs de s’adapter mais là, par la topographie du parcours et la météo, les choses n’étaient quasiment pas maitrisables dans ce domaine, ou en tout cas très difficilement pour être performant sur des standards habituels…
Mais Kjeldsen a réussi des mises en jeu extraordinaires dans de telles conditions (78% de fairways en régulation) mais il a profité également de son avance après 3 tours pour rester au contact de très belle manière, reprendre son souffle et à nouveau s’offrir quelques occasions de birdies.
Malgré une tension qu’il n’avait jamais vécue à ce point à partir du trou 14 et qui, pour lui, explique ses mauvais 3 putts du 14 et du 17n il a tout de même réussi à être impérial lors du playoff ! Enfin, impérial, si on regarde juste le résultat du dernier putt 😉 car la manière a été plus qu’hasardeuse… Offrir un tour complet du trou devant des spectateurs comblés d’émotions en ce dernier tour, c’était osé « showman » ! 😉
Cette semaine il ne faudra tout de même pas oublier les faits marquants de ce tournoi :
- Rory avec un 80 vient de louper son deuxième cut en 2 semaines et pourtant sur un tournoi qu’il « organisait ». Quand il y a quelques semaines (après sa victoire au Wells Fargo), je me permettais de remettre en question la qualité de son putting/chipping comparée à celle de sa mise en jeu je pense que pour ceux qui ont suivi ce tournoi ils y voient un peu plus clair. 9 putts loupés entre 1m50 et 3m, 36 putts total et 1/9 au chipping le 1er tour !
- Cabrera Bello signe le meilleur résultat de son année 2015. Avec une 4ème place, il échoue de peu pour accéder au British directement mais marque des points très importants pour se rassurer après une longue période de jeu assez mauvais. Mention spéciale à son long jeu qui a dominé une fois de plus de la tête et des épaules ses partenaires cette semaine.
- Les 7 petits bogeys d’Eddie Pepperell… Monstrueux de solidité le jeune Anglais qui, après avoir signé un -2 extraordinaire le dernier tour, a vu fondre l’avance des leaders pendant près d’une 1h30 au club house et s’est offert un playoff. Comparé aux 14 bogeys et 5 double-bogeys de Scott Hend, dernier, après avoir passé le cut, ça peut certes faire sourire.
- L’entrée dans le top 5 de la Race to Dubai de Wiesberger avec son deuxième Top2 de l’année après la Malaisie et qui vient s’ajouter à la liste de ses Top10 puisque c’est le 5ème de l’année en 9 tournois : T6, T3, T4, T2, T2. Wunderbar!
- L’absence des Français en haut du leaderboard, à qui il reste encore quelques semaines de préparation pour aborder le British dans de meilleures conditions.
Pour les pronos, je vous avais annoncé que les conditions météo allaient être compliquées, primordiales et rendre le tournoi assez aléatoire dans le choix du vainqueur… Je pense qu’on a été servi ! 🙂
En tout cas je suis vraiment ravi d’avoir pu commenter ce tournoi sur un parcours si dur, si beau et qui a poussé l’ensemble des joueurs à chercher au fond d’eux-mêmes des coups incroyables du putter au driver !
D’ailleurs les amis, si on doit retenir 1 coup ce we c’est l’utilisation indispensable et très fréquente même chez ces grands joueurs du putter en dehors du green ! Si eux le font, n’hésitez pas vous aussi à le faire… Et si vous avez besoin de quelques indications pour bien doser, prenez le temps de regarder cette vidéo qui vous donnera des pistes à explorer pour bien doser vos putts!
Et en cadeau pour le lancement de nos nouvelles vidéos Nicolas va nous parler de parcours à thème!
Photo de couverture: ''Soren Kjeldsen wins Irish Open Credit: Getty Images''