Ça chauffe à l’Open de France !
Bonjour à tous,
Exceptionnellement cette semaine, je ne vais pas faire de billet sur le tournoi auquel je suis rattaché par Golf+, le Greenbrier Classic, mais plutôt m’intéresser (chauvinisme oblige…) à notre Open National ! Et même si, malheureusement, nous n’aurons aucun joueur du top 10 mondial présent cette semaine, on aura tout de même la chance de retrouver les Kaymer, Westwood, Donaldson, Molinari and co. Et surtout (chauvinisme toujours !), les 29 français qui seront au départ de ce 99ème Open de France. Evidemment du coté tricolore, Dubuisson et Lévy seront les grands favoris. Mais Jacquelin, Havret, Bourdy et autres ont déjà signé de jolies performances ici et nous espérons évidement les revoir en haut du leaderboard.
Et puis la vraie star cette semaine, c’est le parcours ! L’Albatros, bichonné à la perfection par les équipes de Paul Hermitage, le directeur, et Alex Reyes, le superintendant, est une nouvelle fois au rendez-vous ! Exigeant, complet, stratégique… Il récompense depuis de nombreuses années les joueurs les plus complets. En effet, contrairement à nos derniers papiers où les parcours rencontrés mettaient plutôt en valeur certains types de joueurs (puissants, bon putters ou encore capables d’être créatifs), ici cela sera bel et bien un joueur complet qui s’imposera, d’autant plus dans des conditions de jeu qui s’annoncent parfaites mais très chaudes donc éprouvantes physiquement… Bon driving, super jeu de fers, putting et chipping de haut niveau pour signer de difficiles birdies ou sauver des pars, tout y passera.
A la lecture des précédents résultats, on remarque que jamais depuis 2000 un joueur dit « puissant » ne s’est imposé. Pourquoi ? Tout simplement parce que le parcours ne vous le permet pas vraiment. Déjà, les coups de départs sont assez difficiles à maîtriser avec des lignes de jeu assez complexes (fairways décalés par rapport à l’axe du départ comme au 3, 7,13…) et ensuite des obstacles viennent souvent « freiner » l’excès de puissance.
Le 1 où l’eau arrive très vite si on dépasse une certaine distance, le 9 où si sur le papier dans de très bonnes conditions les joueurs pourraient se rapprocher du green, en réalité le fairway à distance de drive est très étroit et, surtout, les abords de greens freinent les ardeurs des joueurs qui craignent de se retrouver avec un chip ou une sortie de bunker injouable même entre 2 et 10m du green.
Au contraire, il faudra avoir, comme c’était le cas pour Jeff Rémésy (vainqueur 2004/2005), un jeu de fer particulièrement performant, des mises en jeu parfaites et un chipping/putting à toute épreuve. Un parcours complet donc qui récompense les joueurs complets (Olazabal, Kaymer, Montgomerie, Rémésy, Jimenez, …). On a également une succession de trous assez différents comme les 4/7/12/17/18. Tous, de très longs par 4, par rapport aux 5/10/15 qui sont plus « humains » dans leur longueur, reflètent parfaitement l’ensemble du panel de coups que vous devez maîtriser : TOUS !
Le wedge devra être aussi bon que le Fer4 et le Driver aussi droit et sage que votre Hybride.
Pour cette semaine et grâce à Xavier Poncelet (Merci Xavier !), un joueur français qu’on retrouvera au départ de cet open, nous allons jeter un œil sur 7 trous de ce parcours que nous estimons »clés » et les décrypter !
TROU n°1:
Mise en jeu :
À placer entre 230 et 265m avec du coup selon les joueurs et le vent entre F2/HybridE et Driver. Après 240m, il restera 125m pour l’entrée, 145m au milieu et 165 pour le fond : En gros entre PW et F6.
L’eau à gauche peut venir assez vite avec une balle enroulée, d’autant plus que le rough et le fairway et légèrement incliné vers la gauche donc vers l’eau.
Si le drapeau est court à droite, il est également fortement recommandé de ne pas se louper dans le rough de droite car ensuite l’attaque de green devient très compliquée. La balle ne s’arrêtera pas suffisamment vite si le joueur arrive à la porter jusqu’au green et la sortie de bunker avec l’eau en face ou le chip peut donner quelques sueurs froides… On a déjà vu des approches ou des sorties de bunkers finir dans l’eau.
Attaque de green :
Comme on vient de le dire, attention à ne pas dépasser le drapeau surtout sur la partie droite du green… Mais attention également à ne pas finir court dans l’eau !!! En résumé un green parfaitement dessiné qui rend l’attaque, sur un drapeau court et à droite, avec un wedge, très exigeante et qui, par contre, laisse le joueur un peu plus « souffler » sur un drapeau long et à gauche.
Green:
Essayer dans la mesure du possible de rester sous le trou, sinon sortez votre touché le plus irréprochable pour bien doser votre putt.
Trou n°2:
Attaque de green :
177m pour l’entrée, 195m pour le milieu et 214m pour le fond. Avec la différence de niveau entre le départ du fond et le green : entre F7 et F4.
Green:
Le plus dur étant de le toucher le putt sera plutôt tranquille.
Trou n°7:
Mise en jeu :
Très difficile ! Fairway décalé de la droite vers la gauche, de plus surélevé, toute erreur de lignes de 5/ à 10m vous enverra soit dans le rough en face soit dans le mur de rough court devant vous.
Evidemment l’idéal ici c’est un joli fade… Mais ça c’est dans l’idéal ! Car une balle qui partirait avec le bon effet de gauche à droite mais qui ne serait pas parfaitement contactée risquerait de ne pas franchir les 240m de portée nécessaire. Et là attention au rough épais et avec une balle en dessous du niveau des pieds, il peut tout se passer !
Attaque de green :
Comme souvent sur le Golf National, le parcours n’est pas là pour vous tuer mais pour vous demander d’être complet, attentif , humble et performant. Ici, on a eu une mise en jeu compliquée, l’attaque de green, elle, sera plus « agréable ». Un dénivelé qui fait prendre un club plus court et surtout une grosse zone de 45m/20m pour recevoir votre balle. Soyez vigilant avec le vent qui parfois est très surprenant sur le 2ème coup.
Green :
Assez franc, une fois qu’on a dépassé le premier tiers.
Trou n°15:
Mise en jeu :
Petit mais costaud ! Comme tout bon guerrier, ce trou veut nous faire peur et pourtant ! Si l’on regarde bien 220m (Hybride) et ça sera entre F9 et F7 pour le green. Sur le papier aucun problème mais l’eau qui longe le fairway et entoure les ¾ du green a déjà causé pas mal de malheurs à beaucoup de joueurs.
Attaque de green :
Attention lorsque le drapeau court, ou placé au fond à droite comme souvent lors du 4ème tour.
Un peu de sagesse ici ne fera pas de mal ! Une balle posée à hauteur de drapeau mais par le milieu du green restera toujours un bon coup. Petite remarque : comme par hasard (évidemment !), à certains endroits, le fairway est très légèrement incliné vers la droite, ce qui favorise un effet vers la droite et donc vers l’eau.
Green :
Franc et peu de pentes insurmontables, juste faire attention au dosage si le coup de fer dépasse le drapeau et que ce dernier est court.
Trou n°16 :
Attaque de green :
Entre PW et Fer7 selon le vent et le joueur. Impressionnant et vicieux…
C’est comme votre gâteau préféré qui vous tend les bras mais que vous n’auriez pas le droit de manger. Tout le monde vous regarde, vous dominez la position du drapeau, souvent vous avez une voiture à gagner pour un trou en un, il est sublime mais malheureusement si le drapeau est sur la partie droite, vous devrez rester patient et plutôt compter sur un superbe putt ou sur la pente pour vous offrir une position de birdie. En revanche pour les autres positions, à conditions de bien évaluer la différence de niveau entre vous et le mât, vous pourrez franchement chercher à vous rapprocher au maximum du trou. Un Draw pour un drapeau à gauche et un Fade pour ceux à droite vous permettront de vous «coller au mat» sans prendre trop de risques .
Green :
Très exigeant avec beaucoup de pentes. Place aux bons putters ici car même sur un putt d’1m20, vous pouvez viser 30cm au dessus du trou.
Trou n°17 :
Mise en jeu :
Le Fairway ou le Bogey !
J’exagère un peu mais le pourcentage de bogeys (ou plus) pour les joueurs venant du rough de gauche est surement proche des 80%… 443m en montée, fairway très étroit à attaquer plutôt en draw… La mise en jeu est la clé du trou !! Si vous êtes sur le fairway, vous pouvez même envisager un birdie sur ce green en montée et assez plat, dans le rough, sortez votre calculette ! 😉
Attaque de green :
Avec un F5 en moyenne sur l’ensemble du champ de joueurs et selon les conditions. D’ailleurs, en cas de vent contre, cela change la donne sérieusement. On se souvient de Jimenez par exemple qui avait réalisé un joli coup de B3. Pas de grosses difficultés sinon, à condition de ne pas se retrouver à gauche du green dans le rough épais en forme de trou d’obus.
Green:
Facile
Trou 18:
Mise en Jeu :
Selon l’expression consacrée «le meilleur pour la fin»…
Ancien Par5, on est sur les bases d’un trou de 430m bordé d’eau, de rough et de bunkers. Si on regarde attentivement, la zone pour poser la balle au drive entre le bunker et l’eau est assez large mais que ce trou est impressionnant depuis le tee de départ ! Imaginez juste une seconde un joueur avec un coup d’avance et qui vient de louper ses drives au 14 et au 17. Lorsqu’il se rend sur ce petit monticule surélevé dominant l’ensemble de la foule, il distingue parfaitement ce qu’il faut faire ou ne pas faire mais cela n’en reste pas pour autant plus simple au moment de frapper…
Un magnifique trou de golf qui vous donne toutes les indications mais qui vous demandera également d’être tout simplement BON ! 🙂
Attaque de green :
Evidemment rester court du green n’est pas la meilleure solution… À moins que vous ne souhaitiez vous rafraîchir en ces temps ensoleillés mais, encore une fois, le green est grand et on a la place pour travailler la balle, ou prendre un peu de marge. Hormis un drapeau complètement à droite dans la languette, les joueurs pourront avoir le choix d’être soit patient (balle milieu de green), soit agressif au drapeau.
Green :
Plus dur qu’il n’y parait… Beaucoup de tout petit putt loupé sur ce green qui semble plat. Certains joueurs comme Olesen ou Stadler l’année dernière, ont d’ailleurs perdu le tournoi sur ce putt. Alors vigilance !
Pour conclure, les amateurs de pronostics, cette semaine, jouez placé ! 😉
Prenez la liste du classement mondial et pariez sur un top10/20 des mieux classés.
Toutefois, si vous êtes joueurs et que vous voulez une belle côte, prenez par exemple l’un de nos 29 francais qui connaitra parfaitement le parcours. Avec le soutien du public, il sera à même de réitérer peut-être les exploits récents de Rémésy et Levet (2011) !
Dernière chose, au vu du niveau du parcours, je vous sélectionne quelques-uns de mes exercices préférés pour tendre vers un jeu complet !
Driving et coups de fers, pour retrouvez et ressentir parfaitement ce que l’on à FAIRE :
Putting, pour ressentir les greens grands et rapides :
Stratégie, pour faire les bons choix, on pense »zones » et non »clubs » :
le golf Français a gagné grandement en terme de niveau, pour très bientot les amis, qui vivra verra mais nous aurons pour très bientôt de grand champion de l’étoffe de Tiger Wood
On l’espere 🙂